La poterie à tahar souk

Pendant la saison sèche, l’époque où les potières travaillent l’argile,On constate le jeudi jour de souk à tahar souk , que des femmes de certains douars en altitude, descendent de la montagne pour vendre leur production hebdomadaire de poterie. Ces femmes , témoignent de l’art de travailler la céramique presque aussi ancien que la céramique elle-même. Dans leur douar respectif , elles peuvent vous accueillir comme si vous êtes des leurs et vous donnent toutes les explications nécessaires quant à leur gagne pain. Elles aussi ont des bouches à nourrir et la poterie n'est qu'un des chantiers où elles passent leur temps.
Une fois par semaine, après la prière du matin, Ces DAMES s’en vont chercher de la « tadouka », l’argile et de petites pierres dont elles ont besoin pour élaborer leurs pièces en terre . L’âne est l’unique moyen transport qui leur permet de se déplacer à travers des paysage abrupts qui des fois vous donne le vertige.
Des fois les points d'eau sont si loin qu'elles mettent plus d'une demie heure pour arriver aux puits. Autour du puit, se réunissent toutes les femmes du Douar pour recueillir l’eau nécessaire à la vie quotidienne. Pendant la saison sèche, un gardien, surveille la distribution de l’eau équitablement entre les femmes en tenant compte des besoins spécifiques de chaque famille.
Chez elles, Les enfants aident à préparer la matière première en mélangeant l'eau avec l’argile . Le mélange va se reposer jusqu’à l'obtention d'un pate homogène afin de pouvoir la travailler.
J'ai omis de vous signaler que les femmes ajoutent au mélange un produit assouplissant qui rendra la pate malléable aprés s'être pétrifié.
Durant cette saison, la maison, est le refuge principal de la famille. Les épais murs de terre conservent la fraîcheur de la cour centrale où tous se réunissent pour vaquer à leurs occupations. Les femmes se chargent toujours des travaux domestiques. Les enfants à leurs devoirs et les maris au métiers de fabrication des couffins à base du palmier nain ou du Alfa communément appelé "HALFA" .
Ce qui est extraordinaire c'est que de ce décor exotiques sont sortis de valeureux cadres qui contribuent tant soit peu au développement du Maroc.
Ces femmes sont aussi de très bonnes ménagères. Elles excellent en cuisine aussi.
Les potières de tahar souk n’utilisent pas de tour ; à la place, elles modèlent les pièces sur 2 plateaux de céramiques superposés, en faisant tourner la plaque supérieure avec les mains.
L'âge importe peu, bien qu’elles semblent âgées, d'aucunes travaillent la terre depuis plus de 30 ans. certaines sont veuves depuis longtemps, elles doivent entretenir leur famille grâce à la vente de ses céramiques. Elles peuvent modeler de 8 à 10 pièces par jour chacune selon leur taille.
Elles travaillent sur plusieurs pièces à la fois pour laisser l’argile prendre, car c’est une matière très fragile ; les petites pièces en revanche elles les modèlent en une seule fois. Elles utilisent peu d’outils, quelques morceaux de bois, ou un bout de chambre à air qu’elles mouillent à tous les coups pour façonner sans abîmer l’argile. Certaines pièces seront recyclées aux douars même surtout pour rafraîchir l'eau en l'absence du réfrigérateur car la céramique "transpire" et garde l'eau fraîche.
Après quelques heures au soleil, l’argile durcit et les pièces peuvent ainsi être polies à l’aide d’un galet de façon à laisser la surface bien lisse et prête à recevoir la décoration si nécessaire.
les saisons froids paralysent les potières mais elles vaquent aux travaux agricoles. Quand la saison froide est passée, les femmes remettent la maison en état. Elles appliquent sur les murs un revêtement pour réparer les dégâts causés par la pluie : il consiste en un mélange de terre et de bouse de vache, à la main, le sol de la cour est recouvert d’une couche de ce mélange qui résistera jusqu’à l’année suivante. Les parois de la maison font l’objet d’un soin particulier : une fois recouverte de chaux, les femmes emploient une couleur sombre pour en définir les contours. Sur la chaux blanche, elles déploient une fois de plus leur créativité en ornant comme sur les céramiques, la surface de dessins colorés. Le printemps est arrivé et les fleurs ont éclos sur la maison De ces bonnes femmes de pure race jebli.
Le jour précédant la cuisson est consacré à la décoration des pièces. Dans cette besogne les jeunes filles aident leur maman . Elles se chargent des petites pièces qu'elles recouvrent d’un enduit blanc, «biada »,
elles décorent à l’aide d’un pinceau fait de poils de chèvre unis par un morceau d’argile et d'une teinture qu’elles extraient de pierres achetées au souk. Le ton marron-rougeatre, qu’on obtient d’une terre aux alentours du village. Quand on la questionne sur la signification de cette décoration,
Chaque famille participe à la préparation du «Koucha», le grand four en plein air. Il se situe dans une cavité dans le sol, à côté de la maison. Auparavant les pièces ont été exposées au soleil pour se réchauffer afin que le changement de température ne soit pas brutal. Par expérience, les femmes ont appris à disposer les pièces au bon endroit pour qu’elles restent stables. Les galettes de bouses leur servent à couvrir complètement le foyer afin d’atteindre une température très élevée, elles évitent ainsi l'étanchéité parfaite et permettent au combustible de se consumer sans flamme et très lentement .Les femmes surveillent la cuisson en bouchant toutes les possibles prises d’air.
Le feu de la koucha qui s’est consumé tout au long de la nuit, marque la fin du travail hebdomadaire de ces femmes. Le travail des pièces est terminé : il y en a de toute sorte. Il leur reste à charger le résultat de leur labeur sur les dos des ânes pour l'emmener à la vente le jeudi jour de souk à tahar souk.
De nos jours la poterie ancienne à tendance à disparaitre vaincue par le plastic et surtout par un manque de besoin car les tous les douars qui vivaient de cette pratique ont bénéficié du flux migratoir vers l'éldorado européen. Il ne reste que quelques spécimens de femmes qui s'adonnent à ce travail d'artiste. Le lécteur remarquera que je ai évité de nommer des douars pour ne pas éveiller des sensibilités.
Mernissi
_________________
Honneur et gloires à tous les jbalas là où ils sont

salam , ce meme article je l'ai vu dans WWW.JEBALA.FORUMCULTURE.NET ? je vois que c'est tres bien pour faire connaitre notre culture au autres peuples , nous manque beaucoup les fotos de la poterie jebala , si quelqu'un dispose de fotos de pieces de poterie qu'il les attache a nos forums et merci ;
cordialement

jebala a écrit:salam , ce meme article je l'ai vu dans WWW.JEBALA.FORUMCULTURE.NET ? je vois que c'est tres bien pour faire connaitre notre culture au autres peuples , nous manque beaucoup les fotos de la poterie jebala , si quelqu'un dispose de fotos de pieces de poterie qu'il les attache a nos forums et merci ;
cordialement

C'est la même personne qui l'a écrite sous un autre pseudo . Seulement j'ai elliminé le nom des douars puisqu'à tahar souk tout le monde connait les douars qui font de la poterie.
J'ajoute que c'est un texte qui traite de la poterie dans le Rif que j'ai adpté car c'est pratiquement le même système est utilisé chez nous sauf que les produits de base sont appeles autrement.
A toute fin utile. Elhofri

ah j'ai deja remarqué par ta signature , tu peux la laisser sur ce forum, c'est tres bien ,
merci pour les explication, l'article est genial.
a+ et Honneur et gloires à tous les jbalas là où ils sont

salam je suis tres heureus de voir le site marnissa.be et sur un autre interface que j,ai la connais encien...

pour votre sujet mr elhofri-----------------------------------

De nos jours la poterie ancienne à tendance à disparaitre vaincue par le plastic et surtout par un manque de besoin car les tous les douars qui vivaient de cette pratique ont bénéficié du flux migratoir vers l'éldorado européen. Il ne reste que quelques spécimens de femmes qui s'adonnent à ce travail d'artiste. Le lécteur remarquera que je ai évité de nommer des douars pour ne pas éveiller des sensibilités.

c,est la partie que je l,aime car ca que j,ai le voir mr el hofri ......

et pour ca je veus te dis que notre femmes toujour a laise <laize> ....

il acheter le livre ecrit par berrada sur la poterie du rif

POUR TOI MR FACRICHA L,EQUIPE DE SITE WWW.MARNISSA.BE VA DONNER L,AVATAR DE CHEF

POUR CA NOUS VEUS DIRE A TOI ET MR ELHOFRI

HNA DIMA RANA MOJODINE M3AKOM

ET PLUS DE CA ET BON COURAGE ........

L,EQUIPE DE SITE WWW.MARNISSA.BE

bonjour les mernissis
je remerçie infinement l'equipe de l'administration,mon but c'est de travailler cette région,qui est ma source de vie,je souhaite que tous les mernissis participent à ce forum au moins pour ce connaitre au début et puis réfléchir ensemble pour faire qqs chose à marnissa ,bref j'ai beaucoup des études et photos de cette région votre email me sera nécessaire afin de vous les envoyer pour enrichir ce site

merçi pour votre geste

faricha a écrit:bonjour les mernissis
je remerçie infinement l'equipe de l'administration,mon but c'est de travailler cette région,qui est ma source de vie,je souhaite que tous les mernissis participent à ce forum au moins pour ce connaitre au début et puis réfléchir ensemble pour faire qqs chose à marnissa ,bref j'ai beaucoup des études et photos de cette région votre email me sera nécessaire afin de vous les envoyer pour enrichir ce site

merçi pour votre geste

merci mr faricha


hada howa wajibna acause de notre region
pour ca ons a fais ce site pour decouvrire la regions a tous les wlad blads

pour les photos le msn de site et a votre service et service de tous les membres....

Bonjour tous les amis et membres du site:
Qui peut nous apporter un éclairage sur l'étymologie et l'origine du mot Marnissa ou Mernissa?
A ma connaissance, Mernissa est un prénon féminin en bérbére ancien, la forme masculline est Merniss, qui signifie celui ou celle qui a vaincu "ALmansoura=La victorieuse". Il existe un lieu dit sur la route de Boured qui s'appelle justement Almansoura. Rapprochement?!
En tunisie dans le Govenorat de Benzart, il y a un douar qui s'appelle Mernissa.
Merci